GOUVERNEMENT EN DELESTAGE: L’ETAT EN CARAFE – EPISODE 5
GOUVERNEMENT EN DELESTAGE: L’ETAT EN CARAFE – EPISODE 5

GOUVERNEMENT EN DELESTAGE: L’ETAT EN CARAFE – EPISODE 5

Le Grenache Écologiste taille dans le vif

Dans les rangs ensoleillés de la Cav’Coop Nationale, le Grenache Écologiste avance d’un pas déterminé, sécateur en main, regard brûlant de conviction. Il coupe, tranche, élague sans trembler. Lui, il sait ce qu’il veut : moins d’engrais chimiques, moins d’intrants, moins de barriques inutiles, moins de tout — sauf de cohérence.

Il faut sauver la vigne avant de sauver la cuvée !” martèle-t-il, levant son sécateur comme d’autres lèveraient un drapeau.

Pour certains, il est visionnaire. Pour d’autres, un danger public. Car le Grenache Écologiste ne fait pas dans la demi-mesure : il rêve d’un chai vertueux, où l’on traite les sols comme un patrimoine sacré et les grappes comme des citoyennes à protéger.

Mais voilà : dans la Cav’Coop Nationale, tout le monde ne partage pas cet enthousiasme radical. Le Cabernet Républicain s’inquiète des pertes de rendement. Le Pinot Centriste appelle à “une taille équilibrée et proportionnée”. La Syrah Insoumise, elle, applaudit… jusqu’à ce qu’elle réalise qu’on va aussi couper dans ses pampres.

Car réformer la vigne, c’est toucher aux habitudes, aux traditions, et surtout… aux profits. Les vieux fûts n’aiment pas qu’on leur parle de sobriété. Les barriques neuves, elles, tremblent à l’idée de ne jamais être remplies.

Pendant ce temps, le soleil cogne. La terre craque. Les feuilles brûlent. Le stress hydrique s’invite sans prévenir dans les débats du chai.

Et le Grenache Écologiste, lui, ne perd pas courage. Il se penche sur une jeune pousse, l’arrose à la main, et murmure comme une incantation : “Un jour, tu pousseras sans poison. Un jour, tu donneras un fruit libre.”

Les autres cépages observent, partagés : respect ou irritation ? Lucidité ou naïveté ? Les discussions chauffent, comme un fût en fermentation incontrôlée.

“Si on taille trop, on perd la récolte !” s’alarme le Merlot Socialiste. “Si on ne taille pas maintenant, on perdra la vigne !” répond le Grenache, inflexible.

Cette vision du monde, faite de sécheresse qui avance et de grappes militantes, force la Cav’Coop à sortir de son confort aromatique. Car il faut bien le dire : certains débats se mènent à la branche coupée, et celui du climat ne fait pas exception.

Le Grenache Écologiste est parfois excessif, souvent idéaliste, mais il rappelle une vérité simple que personne ne peut ignorer : sans eau, sans sol vivant, sans ombre pour les ceps, il n’y a plus ni chai, ni coopérative, ni République viticole.

Notes de dégustation politique

  • Robe : rouge franc, reflets de chlorophylle et de conviction.
  • Nez : herbacé, minéral, franc, parfum de terre saine.
  • Bouche : vive, tranchante, légèrement tannique, sans concession.
  • Finale : persistante, sèche, mais étonnamment honnête.

 Contexte du millésime

Un climat qui s’emballe, des sols à bout de souffle, un déficit public qui fait écran aux priorités,
et une Cav’Coop qui débat encore pour savoir si le problème est urgent… ou seulement climatique. Bref : un terrain idéal pour un Grenache en croisade.

Pourquoi ce texte

Parce qu’au milieu du bruit politique, il y a parfois un raisin qui ose rappeler l’essentiel : on peut toujours discuter d’arômes et de tannins, mais sans vigne, il n’y a plus de vin. Et ça, même la République filtrée ne pourra pas l’éviter.

On taille le superflu. Et parfois, au passage, on coupe les illusions.”

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